Réforme du permis de conduire : priorité jeunesse

Mis à jour le 15/03/2016
Le permis de conduire est un élément essentiel de l’insertion sociale et professionnelle, en particulier pour les jeunes. Pour beaucoup d’entre eux, un permis de conduire est aussi un passeport indispensable pour l’emploi.

Aujourd’hui, les délais d’attente pour se présenter à l’examen sont devenus trop longs, notamment pour se représenter en cas d’échec au premier passage. Les candidats confrontés à des délais d’attente de plusieurs mois sont contraints pour maintenir leur niveau en conduite de prendre de nombreuses leçons, ce qui entraîne de fait un surcoût. Dans le Pas-de-Calais, le délai d’attente moyen entre les deux premières présentations était de 78 jours en 2013. Si ce délai est inférieur à la moyenne nationale (98 jours), il reste néanmoins trop long pour les candidats à l’examen.

Pour remédier à cette situation, la réforme du permis de conduire prévoit un ensemble de mesures simples, dont certaines sont d’application immédiate. L’objectif est d’engager immédiatement une réduction des délais de passage du permis et le ramener d’ici 2 ans à 45 jours. Chaque mois de délai gagné fera au minimum économiser 200€ au candidat concerné.

 Les principales mesures

1/ Concentrer dès à présent le service public sur l’épreuve du permis B

- en déchargeant les inspecteurs de la surveillance de l’épreuve théorique (le code) dès le 1er juillet 2014 ;

- en réduisant, dès le 1er septembre 2014, la durée de l’épreuve pratique du permis B ;

- en augmentant le nombre de candidats passant chaque jour les épreuves pratiques.

2/ Rendre le permis plus accessible pour les jeunes

Par la promotion de la conduite accompagnée permettant aux candidats d’améliorer leur chance de réussir l’examen et de réduire le coût du permis de 500€ en moyenne :

- en proposant systématiquement ces voies d’apprentissage aux candidats grâce à l’implication des auto-écoles ;

- en offrant la possibilité, sous réserve de l’avis des experts du CNSR Conseil national de la sécurité routière, de démarrer la conduite accompagnée dès 15 ans et de passer le permis dès 17 ans et demi ;

- en développant les réseaux de bénévoles via l’appel à projets « mobilité » lancé par le ministère des femmes, de la ville, de la jeunesse et des sports.

Par un effort supplémentaire de l’État en faveur du permis à 1 euro par jour (prêt à taux zéro) :

- en ouvrant le dispositif après un échec à l’examen ;

- en créant un prêt de « complément » d’un montant de 300 euros.